POUR LA LIBERTÉ AU VENEZUELA

Le Venezuela a servi de variable d’ajustement (parmi d’autres, le laxisme à l’égard de l’islamisme notamment) dans une stratégie absurde de transaction avec “la gauche radicale”

Pour la liberté au Venezuela

Le Venezuela a servi de variable d’ajustement (parmi d’autres, le laxisme à l’égard de l’islamisme notamment) dans une stratégie absurde de transaction avec “la gauche radicale”

Cercle Souvarine

En ligne le 28 avril

Ce dimanche 30 avril, des manifestations se dérouleront dans 80 villes à travers le monde contre la dictature de Nicolas Maduro, pour la liberté et la démocratie au Venezuela. La Manifestation de Paris se déroulera devant la Statue de Simon Bolivar, à 17h00, Pont Alexandre III 
Métro: Invalides ou Champs Elysées-Clemenceau.

On doit regretter que les médias français n’aient pas mieux informé nos compatriotes sur la situation d’extrême misère et de chaos qui prévaut dans un pays diposant des plus importantes réserves d’hydrocarbures du monde. Ce pays a été complètement ruiné par un régime qui, pourtant comporte, malgré cela, des admirateurs déclarés.

On trouvera ci-dessous une Déclaration du Cercle Souvarine de Soutien aux démocrates vénézuéliens en lutte :

La dérive autoritaire du régime chaviste qui remonte au moins à 2002, voire avant, s’est aujourd’hui cristallisée, sous le pouvoir de Nicolas Maduro, dans l’instauration d’une véritable dictature de plus en plus sanglante. Rien que pour ce mois d’avril 2017, on dénombre une trentaine d’étudiants morts suites aux énormes manifestations d’opposition dans plusieurs villes. Plusieurs milliers de personnes ont été arrêtées, torturées et disparues. Plus d’une centaine de journalistes ont été violentés ou entravés dans leur exercice professionnel. Quant aux leaders de l’opposition, ils sont pour la plupart d’entre eux emprisonnés et/ou invalidés pour se présenter à des élections. Enfin, le référendum révocatoire convoqué par l’opposition s’est vu empêché et annulé sous des prétextes fallacieux.

Le Venezuela a faim

Les élections législatives du 6 décembre 2015, bien que gagnées très largement par l’opposition unie de la MUD (Table de l’unité démocratique) qui a obtenu 112 députés sur 167, soit les deux tiers des élus au Parlement, n’ont pas été une élection libre selon les critères démocratiques (notamment liberté de candidatures, liberté de presse, équité de propagande, non-pressions financières, morales ou physiques sur les électeurs, indépendance des instances judiciaires de recours). Mais surtout, cette Assemblée a été empêchée de légiférer dès son installation. Elle-même a été remise en cause par les pouvoirs exécutif et judiciaire coalisés. Dans les négociations de 2014, Maduro avait promis à l’opposition des élections libres. Même chose en 2016. Il n’y a jamais eu d’élections libres. A chaque fois, la violence a été la véritable réponse de la dictature.

Cette crise politique s’inscrit dans un contexte de plus en plus dramatique de crise sociale et humanitaire : pénuries alimentaires, médicales et sanitaires. Victime d’expropriations absurdes et à répétition, et géré de façon irresponsable et corrompue depuis plusieurs années, l’appareil productif et de distribution est aujourd’hui quasiment à l’arrêt tandis que les revenus de la rente pétrolière ont diminué de moitié du fait de la chute des cours.

Face à cette situation qui se dégrade progressivement depuis plusieurs années, le gouvernement français et le Parti Socialiste se sont signalés par une complaisance puis par un silence coupable. Le Venezuela a servi de variable d’ajustement (parmi d’autres, le laxisme à l’égard de l’islamisme notamment) dans une stratégie absurde de transaction avec “la gauche radicale”. Car pour Jean-Luc Mélenchon et son mouvement, le Venezuela chaviste reste une référence importante. Ils refusent d’admettre la nature dictatoriale du régime actuel qu’ils soutiennent depuis ses débuts, et surtout parce la “violence révolutionnaire” constitue l’axe idéologique de ces néo-bolcheviks français.

Étudiants tués par le régime de Nicolás Maduro

Les Vénézuéliens demandent la démission immédiate de Nicolas Maduro et la formation d’un gouvernement provisoire capable d’organiser à terme des élections présidentielles et législatives pour mettre fin au régime “bolivarien”, au chaos, à la violence et à la misère généralisée dont cette dictature est responsable. La France et l’Union Européenne ont le devoir moral de soutenir ces revendications.

L’OEA vient de se prononcer contre Nicolas Maduro. Celui-ci a riposté en annonçant que son pays va quitter l’organisation panaméricaine. De même, les Nations Unies devraient demander l’arrêt des massacres au Venezuela. L’Alliance Latino-Américaine, qui réunit des centaines de députés démocrates de 13 pays, a décidé quant à elle d’accuser le président Maduro, devant le Tribunal de La Haye, pour crimes contre l’humanité. A Bruxelles, le Parlement européen vient aussi de condamner, le 27 avril, la répression au Venezuela. La résolution adoptée “condamne vigoureusement la répression brutale exercée par les forces de sécurité vénézuéliennes, ainsi que par des groupes armés irréguliers, contre les manifestations pacifiques”.

Le Cercle Souvarine, attachée à une démocratie sociale contre tous les autoritarismes, tient à affirmer sa solidarité avec les démocrates vénézuéliens en résistance contre la dictature chaviste à laquelle ils recherchent une sortie pacifique, et à dénoncer les mensonges des partisans du chavisme en France et en Europe.

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