LE PRÉSIDENT URIBE, LE GRAND COMBATTANT
Le président Uribe, l’homme qui a mis en place ces politiques, est maintenant accusé par un individu comme Ivan Cepeda, l’ami des FARC, c’est à dire l’ami des trafiquants de drogue d’aujourd’hui
Le président Uribe, le grand combattant
Le président Uribe, l’homme qui a mis en place ces politiques, est maintenant accusé par un individu comme Ivan Cepeda, l’ami des FARC, c’est à dire l’ami des trafiquants de drogue d’aujourd’hui
Par Fernando Londoño Hoyos *
Editorial de La Hora de la Verdad Radio Red, Bogota Traduit de l’espagnol par Eduardo Mackenzie18 septembre 2014
Dans le débat d’hier contre le président Alvaro Uribe dans la commission seconde du Sénat colombien nous avons entendu beaucoup d’idioties. Nous avons perçu les miasmes des vieux ressentiments. Dans ce débat, les questions clés ont été contournées encore que certaines aient été évoquées. Par moments, ceux qui ont provoqué ce débat découvraient et proposaient le thème central : que la question du para-militarisme en Colombie est la question du narcotrafic. Au départ, en Colombie, les auto-défenses furent créées comme un moyen de faire alliance entre les forces militaires et les paysans sans protection, car à l’époque il n’y avait pas suffisamment de militaires. Les paysans communiquaient avec les commandants de brigade par radiotéléphones, pour leur demander de l’aide. Et cette aide arrivait. C’était une façon de défendre un pays sans défense. Voilà qui est clair.
Mais, rapidement, tous ces mouvements se sont mués en mouvements armés trouvant leurs finances dans le commerce de la drogue. Et tous sont devenus des trafiquants de drogue car c’était une source d’enrichissement énorme. De sorte qu’ils avaient à la fois le besoin ou la volonté d’agresser le pays, comme le faisaient les FARC, et la volonté de défendre ces groupes et certains territoires comme l’ont fait les paramilitaires, lesquels se sont jeté aussi dans le narcotrafic, parce que cela était un moyen de devenir riche. C’était la façon de vivre dans un monde indépendant et c’était la façon de construire des Etats dans l’Etat colombien.
Le président Alvaro Uribe fut accusé hier d’être un « paramilitaire », ce qui revient à dire qu’il était un « narco trafiquant ». Comme je n’ai pas sur cette question une information de seconde main, mais une information véritable, car j’étais un acteur clé pendant cette période, je donne ici mon témoignage sur ce qu’a fait le président Álvaro Uribe Vélez pour détruire les paramilitaires et les membres des FARC, sur ce qu’il a fait pour construire un Etat de droit et pour redonner à la Colombie confiance en ses institutions. Cela devait être le débat central d’hier, le débat capital. Mais ce ne fut pas le cas, hélas.
Qu’a fait le président Uribe et qu’avons-nous fait, nous les ministres qui suivions ses instructions? Depuis son entrée en fonctions, le président Uribe a adopté un point de départ, un point essentiel, et nous sommes arrivés à une conclusion profonde, capitale, sortie du plus profond de l’âme du président Uribe qui était, évidemment, le grand inspirateur de ces politiques et nous étions ses exécutants : le trafic de drogue est le combustible qui alimente toutes les guerres en Colombie, que ce soit la guerre paramilitaire, la guerre des FARC, la guerre de l’ELN, bref, tout est imprégné par le narcotrafic. Le défi était : ou la Colombie s’impose ou la drogue s’impose sur la Colombie.
La conclusion était claire : nous devions vaincre le trafic de drogue à tous les niveaux, dans toutes ses formes, et par cette voie cette voie nous allions vaincre la violence en Colombie. Ce point est crucial. Pourquoi cela n’a-t-il pas été discuté hier au Sénat? Parce que [le sénateur communiste] Iván Cepeda voulait voir si Alvaro Uribe avait monté à cheval accompagné de quelqu’un ayant des liens avec les paramilitaires. Qu’a fait le président Uribe ? Démanteler les paramilitaires, car le trafic de drogue est le nerf de toutes ces guerres.
Comment l’a-t-il fait? Cela a été fait, chers amis, avec une combinaison. Là oui, c’était une combinaison des formes de lutte, mais une combinaison légitime des formes de lutte pour obtenir un résultat: une Colombie délivrée du narcotrafic.
La première chose était de reconstruire un organisme qui existait déjà mais seulement sur le papier : le Conseil national des stupéfiants (CNS). Nous l’avons relancé sur les ordres du président Uribe. En cela, mes mérites, s’ils existent, sont d’avoir exécuté pleinement les ordres d’Álvaro Uribe Vélez. Le Conseil national des stupéfiants devait être l’organe central d’une politique de lutte contre les drogues, c’est-à-dire contre les paramilitaires, contre les FARC, contre tous les bandits en Colombie. Le CNS était constitué par six ministres d’Etat, plus le directeur de la police nationale, le directeur du DAS, le Procureur général de la Nation et le Fiscal général de la Nation (1). Comme cela nous paraissait insuffisant, nous avons eu aussi, pour des raisons que nous vous donnerons ultérieurement, des invités d’honneur comme le commandant des forces armées, le commandant de l’armée de terre, le commandant de la Force aérienne et le commandant de la Marine. Personne ne pourra contester cela.
Ce n’était pas un conseil pour briller ou pour faire semblant. Nous nous retrouvions tous les derniers vendredis du mois à l’Hôtel Tequendama
de Bogota pour des réunions de travail qui commençaient à 7 heures du matin et qui se terminaient à midi, et pour y décider les actions antidrogue à suivre, parce que c’était ou la Colombie qui gagnait ou les trafiquants de drogue qui s’imposaient. Et ce conseil a fonctionné à la perfection, et avec les résultats que le pays, apparemment, a oubliés.
Ces ministres assistaient. Nous organisions les réunions. Nous exigions des ministres d’être personnellement présents aux réunions. Nul ne pouvait nous envoyer un vice-ministre à la réunion. Cela n’était pas acceptable. Ils devaient se rendre personnellement car il s’agissait de la plus importante organisation du pays, après la réunion du Conseil des ministres. Voilà ce qu’a fait Álvaro Uribe Vélez. Est-ce que tout ça c’était pour protéger les trafiquants de drogue et les paramilitaires?
Il fallait nommer un homme exceptionnel, courageux, prêt à risquer sa vie pour la lutte contre le trafic de drogue. Il devait diriger le CNS et exécuter les ordres du Président Uribe. On a nommé l’un des plus courageux, des plus honorables, et des plus déterminés des militaires colombiens à la retraite: le colonel Luis Alfonso Plazas Vega. Il a embrassé cette cause de tout son cœur. Nous tenions nos réunions. Pour faire quoi, chers amis? Qu’a ordonné le Conseil national des stupéfiants ? Tout d’abord, éradiquer les cultures illicites. Dans cette affaire la proximité avec l’ambassade américaine et les Etats-Unis a été indéniable et cela a été très important.
La fumigation, jusque-là, voyez vous, était faite de façon anormale : avec une composition de glyphosate qui, au lieu d’éradiquer la coca, lui servait d’engrais. Ce fut la première chose que m’a dit l’Ambassadeur américaine, Anne Paterson: si vous continuez à fumiger avec la concentration actuelle de glyphosate cela va renforcer la culture de la coca, et les FARC, les paramilitaires et tout le monde seront ravis. Quelle est la concentration correcte? nous lui avons demandé. Elle nous a donné la formule correcte. Savez-vous quand nous avons adopté cette formule dans le conseil de ministres, sous l’autorité du Président Uribe ? Le premier jour de son gouvernement. Le premier jour, pas le deuxième jour. Et la fumigation fut ainsi faite. Le résultat à été net : les hectares de cocaïne plantée sont passés de 145 mille hectares à 70 mille hectares, en un an. En une année nous avons réduit de moitié les plantations de coca et, par conséquent, la production de coca, la coca qui était dans les mains des paramilitaires et des FARC. Voici ce que faisait le président Alvaro Uribe Velez. Mais c’était pour commencer, c’était seulement le début de sa démarche.
Il fallait aussi interrompre les précurseurs chimiques. Dans ce domaine il y avait beaucoup à faire car il s’agit d’un domaine très mutable : les bandits embauchent d’excellents ingénieurs chimistes capables de substituer l’acide sulfurique par un chlorhydrate de Dieu sait quoi. Mais il y a deux précurseurs chimiques qui ne peuvent pas être substitués: le ciment et l’essence. Alors, on a monté une véritable opération militaire, et le général Mora le sait très bien, et le général Ospina aussi le sait très bien. Nous avons donné l’ordre de paralyser les transports de ciment et de carburant dans certaines régions. Il y a eu, certes, des protestations. Il y a eu des membres du Congrès et des gouverneurs de département qui protestaient. Certains protestaient parce qu’ils travaillaient pour les trafiquants de drogue, d’autres parce qu’ils avaient peur. Il s’agissait en tout cas d’une opération militaire commandée par le Conseil national des stupéfiants, et nous assumions la responsabilité politique de cette décision.
Les trafiquants de drogue ont commencé à se retrouver sans carburant et sans ciment. C’est à dire, nous leur avons diminué de façon spectaculaire leur négoce. Les fumigations, soit dit en passant, étaient des opérations de guerre. Comme les FARC et les trafiquants de drogue étaient les propriétaires de vastes zones de cultures ils tiraient contre les avions qui faisaient les fumigations. Il fallait donc entrer dans ces zones avec des bombardiers et des hélicoptères de combat. Ensuite, arrivaient les avions de fumigation. Nous avons continué à fumiger et à fumiger. Et nous avons coupé l’arrivée des précurseurs chimiques. Tout cela sous les ordres du président Alvaro Uribe qui, selon ces ennemis, protégeait les paramilitaires.
Mais cela n’était pas suffisant. Tous ces bandits, quelles qu’aient été leurs spécialités, étaient terrifiés par l’extradition. Ils avaient déjà assassiné deux ministres de la Justice et avaient blessé et estropié un autre ministre, le Dr Parejo González, lors d’un attentat à Budapest, en Europe de l’Est. Nous assumions la responsabilité de cette politique et nous avions extradé tous les bandits demandés par le Département d’État des États-Unis, par le biais de l’ambassade américaine. Vous pouvez demander à l’ambassadeur Anne Paterson si le président Alvaro Uribe a jamais refusé l’extradition d’un de ces bandits. Nous avons mis en œuvre cette politique en assumant les risques. Nous savions que notre vie était en danger. Mais il fallait sauver la Colombie. Il fallait extrader tous les bandits, et cela a été fait par centaines.
Avant l’arrivé du président Uribe, l’extradition était paralysée. Pour quelque raison que ce soit, le président Andres Pastrana avait stoppé l’extradition des nationaux. Nous l’avons restaurée. Je me souviens qu’au cours d’une conversation avec l’ambassadeur américain Anne Paterson, où nous demandions l’arrivée immédiate de l’avion de la DEA pour faire partir les trafiquants de drogue extradés, qui étaient accusés bien entendu d’être aussi des paramilitaires, elle nous avait dit: «Nous n’avions jamais pensé que nous allions recevoir l’appel d’un ministre de l’Intérieur colombien pour nous pousser à accélérer une extradition. Nous n’aurions jamais cru que ce jour viendrait ». Mme Anne Paterson pourra ratifier cela.
Il fallait aussi confisquer leurs biens aux trafiquants de drogue. Ce n’était pas suffisant de réduire leur activité. Il ne suffisait pas de les extrader vers les Etats-Unis. Il fallait aussi saisir leurs biens mal acquis. J’ai alors rédigé une loi sur la confiscation de ce type de biens, de ma propre main et nous l’avons discuté ensuite au Congrès. On nous disait que cette loi ne serait jamais approuvée. Qu’elle ne serait jamais adoptée. Pourtant, le président Uribe a mis tout son prestige politique en jeu pour faire passer cette loi. Et la loi est passée. C’est une loi que d’autres, ultérieurement, ont abimé, endommagé, en disant qu’il fallait y ajouter d’autres « garanties juridiques » pour protéger les biens des trafiquants de drogue. A notre époque, cette loi a bien marché. Le colonel Plazas peut le dire. En un an, seulement un an, le CNS a saisi aux bandits un certain nombre de biens et cela avec des décisions de justice définitives, et non comme les saisies que certains font à présent, avec des hommes en armes et tout le tralala pour rendre ultérieurement ces biens aux trafiquants. Non, nous agissions avec des jugements définitifs. Nous avons saisi des biens des trafiquants pour une valeur supérieure à deux milliards de pesos. Nous avons saisi plus de 100 mille hectares de terres. Tous ces biens on été transférés à la Nation. C’était ça, le soi-disant « ami des paramilitaires » ! C’était ça « l’ami des narcotrafiquants » !
Mais ceci n’était pas assez. Pourquoi y avait-il paramilitaires en Colombie? Parce qu’ils se présentaient comme une force, comme une forme de pouvoir d’État. La population était terrifiée par les FARC. Que fallait-il faire? Porter le pouvoir légitime de l’État dans toutes les régions de la Colombie. Le président Uribe, au début de son mandat, avait trouvé 168 municipalités du pays où il n’y avait pas un seul policier. Lorsque j’ai quitté le ministère de Justice et de l’Intérieur, un an et demi après le début de cette campagne, nous avions doté 160 de ces municipalités de policiers et de soldats paysans. Les soldats paysans étaient une superbe institution qui avait été conçue par la grande intelligence de la ministre de la Défense d’alors, Marta Lucia Ramirez de Rincon. Dès lors, dans toutes les municipalités de Colombie, dans tous les villages, il y aura, au minimum, 70 policiers et au moins un peloton de soldats paysans, soit 40 soldats, plus le personnel professionnel.
Que c’est-il passé ensuite ? Les paramilitaires ont perdu leur emploi. Les gens se disaient : pourquoi devrais-je payer les vacunas [impôts illégaux] aux paramilitaires s’il y a, à présent, la puissance de l’État ? Pourquoi s’il y a, à présent, les policiers et les soldats paysans ? L’État colombien était revenu. C’est pour cela que les paramilitaires ont dû se rendre. Ils ne se sont pas rendus à cause d’une soi-disant « proximité avec le gouvernement ». Non, ils se sont rendus parce qu’ils étaient entourés par des gens qui les méprisaient. Les paysans leur disaient : pour quoi vous nous offrez une sécurité qui m’est donnée à présent par l’armée, la glorieuse Armée colombienne? Et que la police me donne à présent, de façon désintéressée? Voilà ce qu’on a fait, messieurs. On a délivré la Colombie des griffes du trafic de drogue et des paramilitaires, lesquels n’ont pas eu d’autre choix que de se rendre.
Qu’est-ce que nous allions faire des paramilitaires ? Les soumettre, recevoir leurs fusils. On a organisé donc les cérémonies pour qu’ils rendent
les armes (2). Il n’y a pas eu de discussion sur l’ «ordre juridique » ni sur « l’ordre politique, économique et social du pays». Pas question de faire des déclarations politiques alambiquées. C’était l’État qui recevait la capitulation des bandits en armes et qui avaient décidé de se rendre à la puissance de la République. Leurs chefs ont fini extradés aux Etats-Unis. Bonne façon de les « protéger », n’est-ce pas ? Le sénateur Ivan Cepeda a dit qu’ils ont été envoyés aux États-Unis pour les faire taire. Mon Dieu ! Cepeda vous êtes un misérable ! Vous avez fait le voyage express aux États-Unis pour vous entretenir avec ces bandits en prison, avec des bandits, des trafiquants de drogue qui avaient décidé de déclamer toute sorte de mensonges contre le président Uribe. Nul n’a oublié que ces gens-là, avant de monter dans l’avion de la DEA, à l’aéroport Eldorado, ont crié: «Nous nous vengerons ». Et ils se sont vengés avec des déclarations ignobles, idiotes, avec des faux témoignages, lesquels sont à présent protégés, hélas, par la Fiscalia général, qui se trouve elle-même d’ailleurs aux mains de ceux qui ont promu le débat d’hier au Sénat.
Le président Uribe fut accusé hier de paramilitarisme et il est accusé d’être condescendant avec le trafic de drogue ! C’est incroyable. Ils ont calomnié l’homme qui a défini que la Colombie, pour être libre, pour être indépendante, pour être un pays démocratique, devait vaincre les trafiquants de drogue. L’homme qui a conçu les mesures qui furent présentées au Congrès et qui furent mises en œuvre ensembles pour vaincre le narcotrafic. Résultat: les paramilitaires ont dû se rendre, les FARC ont été défaites et obligées de se cacher dans les montagnes. Le narcotrafic allait être vaincu. Mais le président Santos est arrivé et il leur a offert une pause, et même un nouvel élan. Et voilà le résultat : la croissance écrasante des Bacrim [bandes criminelles] et la croissance écrasante des FARC, qui ressemblent de plus en plus aux Bacrim. C’est pour cela qu’ils sont à présent unis. Et c’est le président Uribe qu’on veut jeter en pâture aux tribunaux en l’accusant d’être de mèche avec les paramilitaires !
Je n’ai jamais rencontré un paramilitaire. Je détestais de tout mon cœur ces gens-là, car ils mettaient en danger la vie institutionnelle de la République. Je les ai combattus sur ordre du Président Álvaro Uribe Vélez, avec l’excellente aide de cette femme extraordinaire, Marta Lucía Ramírez de Rincón, ministre de la Défense à l’époque, et avec la coopération de mes autres amis et collègues du cabinet ministériel et avec l’aide capitale et sans faille du commandant des Forces Armées, avec les commandants de l’armée de terre, de la marine nationale et de l’armé de l’air colombienne. Car il s’agissait d’une opération de guerre !
Voilà l’homme qu’ils cherchent à faire passer pour un « ami des paramilitaires et des trafiquants de drogue » ! Et le comble c’est que parmi ceux qui accablent le président Uribe il y en a certains qui agissent cachés et il y en a d’autres qui agissent à visage découvert. Et ces gens-là sont les mêmes qui sontles responsables de ce que la Colombie ait eu la honte d’élire un président de la République financé par l’argent de la drogue [Ernesto Samper].
Horacio Serpa accuse Uribe d’être trafiquant de drogue ! Bon Dieu, c’est tout simplement grotesque ! Juan Fernando Cristo, celui du comité d’agenda. Vous souvenez-vous des comités d’agenda, ministre Cristo ? Vous souvenez-vous quand vous faisiez des réunions avec ces bandits, avec le président [Samper] en tête, comme l’a dénoncé Fernando Botero Zea [le ministre de la Défense à l’époque] par mon intermédiaire, parce que j’étais l’accusateur d’Ernesto Samper. C’est donc vous qui accusiez Uribe de trafic de drogue et d’être « ami des paramilitaires »? Incroyable. Même la sénatrice Claudia López, qui pourtant n’est pas tendre du tout avec le président Alvaro Uribe, a dû admettre qu’il avait fait beaucoup pour la sécurité des Colombiens. Il a fait beaucoup, certes, dans la lutte contre le trafic de drogue, Mme Lopez, car le trafic de drogue est la mère de toutes les batailles. Et voici les résultats: un attentat contre moi [à Bogota, le 15 mai 20012] parce qu’ils voulaient me tuer pour me faire taire et pour rappeler les blessures qui nous avions infligées au narcotrafic.
Le colonel Luis Alfonso Plazas Vega est actuellement en prison pour la fausse histoire de «disparus du palais de justice ». En réalité, son emprisonnement est plutôt le résultat de la vengeance des paramilitaires. D’une vengeance contre lui, un homme sans tache qui avait livré toutes les batailles et qui les avait gagnées toutes. Parce il ne s’agissait pas seulement de faire des efforts. La seule chose qui justifie l’effort de l’Etat est l’obtention de la victoire, la victoire qui a été obtenue par le président Alvaro Uribe dans sa lutte contre les trafiquants de drogue et les paramilitaires. Je rends ici ce témoignage pour l’Histoire: le président Uribe a été le grand combattant contre les paramilitaires. C’est lui qui a vaincu ces gens-là, qui les a obligés à rendre pacifiquement leurs fusils, parce qu’eux, les paramilitaires, avaient perdu leur emploi puisque le pouvoir de l’Etat avait été restauré dans toutes les régions de la République de Colombie.
Le président Uribe, l’homme qui a mis en place ces politiques, est maintenant accusé par un individu comme Ivan Cepeda, l’ami des FARC, c’est à dire l’ami des trafiquants de drogue d’aujourd’hui. C’est lui qui accuse le président Uribe ! Définitivement, nous sommes dans le royaume de l’absurde. Se sont les oiseaux qui tirent contre le chasseur ! Il est là le contre sens du débat d’hier au Congrès, l’histoire que certains voudraient jeter aux oubliettes. Le président Uribe a rendu à Juan Manuel Santos un pays prospère, un pays sans danger, un pays sûr, avec les FARC clouées dans leurs tanières, à qui il fallait donner l’estocade.
Telle est la vérité. Tel est le témoignage que nous rendons et que nous rendons pleins d’admiration pour cet homme extraordinaire qu’est Álvaro Uribe Vélez, qui a inspiré et dirigé ces politiques. Ce n’était pas nous, non. Nous étions juste les exécutants d’une politique, la sienne, basée sur une vision de la Colombie libérée des paramilitaires, libérée des trafiquants de drogue, libérée des Farc, où les seules armes légitimes seraient les armes de la République, où l’unique force serait la force puissante de l’Etat et la coercibilité du Droit que nous avions appris et enseigné à l’université dans nos cours de philosophie du droit.
C’est ce grand homme, extraordinaire, loyal, ce monument de l’Histoire colombienne, que les narcotrafiquants d’avant-hier, d’hier et d’aujourd’hui ont voulu remettre en question. Bon Dieu, ils sont inouïs les contresens de l’Histoire colombienne !
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*Ancien ministre colombien de l’Intérieur et de Justice, avocat, écrivain et journaliste. Directeur du journal La Hora de la Verdad, Radio Red Bogotá. Fernando Londoño a été gravement blessé lors d’un attentat des Farc à Bogota, le 15 mai 2002, qui a tué ses deux garde du corps et a blessé 30 civils.
(1). En Colombie, le ministère public repose sur deux institutions : la Procuraduría General qui se charge des poursuites disciplinaires contre les fonctionnaires de l’Etat, et la Defensoría del Pueblo, qui protège les droits du citoyen. Le pouvoir judiciaire dispose d’une Cour constitutionnelle, de la Cour suprême de justice, du Conseil d’Etat, du Conseil supérieur de la judicature et de la Fiscalía General, chargée des poursuites et des investigations pénales.
(2). Pendant ses deux gouvernements (2002-2010) le président Alvaro Uribe a réussi la prouesse de faire démobiliser 35 000 paramilitaires. 20.176 d’entre eux ont bénéficié des services de l’Agence Colombienne de Réintégration. Voir :http://www.canalrcnmsn.com/noticias/hace_10_a%C3%B1os_empez%C3%B3_el_proceso_de_paz_con_los_paramilitares
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